Décriminaliser l’avortement ???
C’est dans cette semaine de la Fête des Mères que la question de l’avortement - acte délibéré
d’une femme de tuer la vie de l’enfant qui se développe en elle, afin de se débarrasser du
bébé qui vient déranger ses plans - revient sur le tapis.
Le Défi Quotidien du mercredi 23 mai a pour titre : Lindsey Collen : «Il faut décriminaliser
l’avortement ».
Dans l’article publié, Lindsey Collen et Vidya Charan demandent de décriminaliser
l’avortement afin de le rendre accessible à toutes celles qui désirent avorter. Leur prise de
position fait suite aux chiffres officiels du ministère de la Santé donnés au
Parlement concernant les avortements réalisés dans le cadre légal de la loi votée en 2012 : 3
cas en 2015, 14 cas en 2016, 7 en 2017. Selon le député Ramano, il y a eu en fait 501 cas en
2015, 634 cas en 2016 et 487 cas en 2017 traités dans les hôpitaux pour des problèmes
associés aux avortements clandestins.
Mesdames Collen et Charan multiplient très vite les chiffres et estiment donc qu’il y a entre
10 000 et 15 000 avortements pratiqués chaque année dans le pays. Une fois de plus, la
maladie de grossir démesurément les chiffres pour donner plus de poids à leur message. Une
récidive comme cela s’est fait en 1998 avec 20 000 avortements cités pour Maurice, ce qui
nous faisait dépasser l’Angleterre, connu pour son plus haut d’avortements dans le monde. Ce
qui a nécessité des corrections que les Nations-Unies ont dû apporter aux statistiques
concernant le taux d’avortements dans notre pays, suite à une lettre que je leur ai fait parvenir
pour leur indiquer qu’ils avaient comptabilisé ensemble les avortements spontanés et les
avortements provoqués.
Que veulent en fait ces dames ?
La loi concernant l’avortement pour des raisons thérapeutiques seulement ne leur suffit pas.
Dès qu’une femme ne souhaite pas garder l’enfant, toutes les portes doivent s’ouvrir pour que
l’avortement se fasse dans les meilleures conditions possibles. L’enfant non-désiré, quel que
soit le stade de son développement, est bon pour être jeté dans les poubelles des hôpitaux afin
de sauver les mamans des risques d’un avortement en milieu non-médicalisé.
Et pourtant il y a des séquelles.
Même si l’enfant n’est plus présent, la mémoire n’oublie pas.
Certaines sont rongées par un remords dont elles peuvent guérir si elles arrivent à en parler…
D’autres se retrouvent à vivre avec une agressivité qu’elles n’avaient pas auparavant….
Ce dimanche de la Fête des Mères peut être un jour de solitude intérieure et de chagrin pour
celles qui n’ont pas eu d’enfant ou pour celles qui ont vu mourir un leurs enfants.
C’est un jour avec une autre densité pour celles qui ont vécu un avortement et qui vont
sûrement s’interroger sur ce que serait cet enfant aujourd’hui.
La loi peut décriminaliser l’avortement, mais l’avortement reste un crime contre une vie
humaine qui a commencé à se développer.
Accompagnons les futures mamans qui font face à des problèmes pour les aider à retrouver
santé, sourire et courage.
Ne leur ouvrons pas des abîmes de remords et de regrets qui restent très lourds à vivre avec.
Nous avons besoin de plus d’enfants dans notre République
Aidons les mamans à ne pas devenir des criminelles.
Responsabilisons les papas parce qu’ils sont ceux qui déclenchent la grossesse. Que les
relations sexuelles soient vécues dans un vrai climat d’amour et de partage.
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