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  • La population économiquement active à Maurice

    La population économiquement active à Maurice

    Fréquemment sont évoquées des statistiques concernant le marché de l’emploi à Maurice. Par exemple, le taux de chômage est souvent mentionné, soit 40 100 personnes ou 6,9% en 2018, comparativement à 41 800 personnes en 2017, soit 7,1%.L’accent est aussi placé sur le chômage des jeunes (16 à 24 ans), soit 16 700 à la fin de 2017 et 17 900 à la fin de 2018, ce qui correspond, pour ce groupe d’âge, à des taux élevés de 21% et de 22,1% respectivement.

    Une autre statistique importante-mais relativement peu commentée-concerne la population dite économiquement active, c’est-à-dire celle qui est en âge de travailler, soit de 18 à 65 ans, et qui se positionne sur le marché du travail. A la fin de 2017, cette population économiquement active était estimée à 586 900 et à la fin de 2018, elle se chiffrait, en baisse, à 583 800.

    Estimation de la population économiquement active

    Comment parvient-on à estimer cette population décrite comme étant économiquement active ? Le tableau suivant en apporte la réponse.

     

    Tableau 1

    Population économiquement active

     

     

    Au 31 décembre 2017

    Au 31 décembre 2018

     

    Hommes

    Femmes

    Total

    Hommes

    Femmes

    Total

    De 16 à 65 ans

    479.900

    504.100

    984.000

    482.800

    508.100

    990.900

    Taux d’activité (%) *

    74,3

    45,7

    59,6

    73,1

    45,5

    58,9

    Economiquement active

    356.600

    230.300

    586.900

    352.800

    231.000

    583.800

     

    *Le taux d’activité est l’indicateur qui mesure la proportion des membres de la population âgée de 16 à 65 ans qui, soit sont déjà détenteurs d’un emploi rémunéré, soit sont à la recherche d’un tel emploi. On applique à ces membres la désignation de « population économiquement active ».

    Source : Economic and Social Indicators, no 1450, Statistics Mauritius

     

    Il en ressort des informations très intéressantes.

    • La population se situant dans les tranches d’âge de 16 à 65 ans passe de 984 000 au 31 décembre 2017 à 990 900 à la fin de décembre 2018, soit une hausse de 0,07%. Par ailleurs, toutefois, la population économiquement active est estimée à 583 800 à la fin de 2018, soit 0,05% de moins qu’en 2017.Ainsi, alors que la population de cette tranche d’âge de 16 à 65 ans s’accroit légèrement (0,07%), la proportion de cette population dite économiquement active enregistre une petite baisse de 0,05%.
    • En effet, le taux d’activité est en baisse, aussi bien chez les hommes (baisse de 74,3% à 73,1%) que chez les femmes (baisse de 45,7% à 45,5%).

     

    Moins de demande masculine---

    On doit se poser la question de savoir pourquoi le taux d’activité baisse chez les hommes. Serait-ce qu’un plus grand nombre de jeunes (16 ans à monter) poursuit des études tertiaires ou suit une formation professionnelle, de sorte qu’ils ne font pas encore partie du marché du travail ?

     

    …et moins de demande féminine

     

    Du côté de la demande féminine, également, le taux d’activité ne progresse guère, malgré des incitations en faveur du télétravail, comme cela a été annonce depuis environ deux ans. Comme on peut le constater, le taux d’activité féminin est nettement en-dessous du masculin, plus d’une femme sur deux préférant ou n’ayant d’autre choix, que d’être femme au foyer pour s’occuper du ménage, des enfants et des vieux grands-parents.

     

    Une ressource indispensable : le capital humain mauricien

               Un taux d’activité aussi bien masculin que féminin, dépourvu de dynamisme, comme on vient de le constater ci-dessus, cela soulève des questions pertinentes. Cette formidable ressource mauricienne qu’est son capital humain, celle qui a contribué de manière significative au succès des zones franches manufacturières, du tourisme, des services financiers transfrontaliers et des technologies de l’information et des communications , cette ressource-là va-t-elle manquer à l’appel ? Déjà l’appel à la main-d’œuvre étrangère est de plus en plus visible dans différents secteurs d’activités mauriciennes. Sans aucun doute, non seulement devons-nous traiter humainement et avec justice ces travailleurs venus d’autres cieux, mais nous devons aussi nous rendre compte que si nous voulons que notre pays continue à se développer de manière équilibrée, il lui faut l’apport du capital humain mauricien.

     

    Une population qui a fait ses preuves

    Maurice n’est pas comparable à ces émirats du Golfe Persique qui  disposent de l’or noir, source conséquente et continue de très gros flux financiers, ce qui leur permet d’avoir recours à une main-d’œuvre majoritairement étrangère, pour contribuer au développement de leur pays. Maurice, c’est une petite économie sans minerais, et c’est un espace terrien minuscule. Elle a toutefois quelques atouts : un immense et exclusif  espace marin, tel que déterminé par les Nations-Unies,  mais qui est très largement inexploité ; un climat chaud, des plages blanches à profusion et une nature verdoyante favorables au tourisme ; et finalement, une population métissée et bigarrée, qui a fait ses preuves dans les années quatre-vingts quand elle a réussi, contre toute attente des experts, à faire décoller l’économie mauricienne. Cet exploit-là, elle le doit à sa détermination et à sa capacité à s’adapter à des conditions difficiles et défavorables, en utilisant son intelligence et ses forces physiques. Permettons-nous ici une parenthèse de circonstance : le succès des athlètes mauriciens aux récents JIOI n’est-il pas du même ordre ?

    En régression

    Or,  ce capital humain mauricien est en voie de régression ! Car la petite réduction de la population économiquement active entre 2017 et 2018 –une première – risque bien d’être un début de tendance baissière qui s’accentuera d’année en année, compte-tenu du faible taux de fertilité enregistré durant les deux dernières décennies et de l’estimation de Statistics Mauritius à l’effet que la population mauricienne connaitra une croissance négative à partir des années trente.

    Que faire pour renverser cette tendance baissière ?

    Nul ne contestera que l’économie mauricienne ne puisse progresser durablement que si elle dispose de ressources valables, dont une population active conséquente, au moins stable et non en voie de réduction d’année en année. Notre cher projet d’atteindre le palier des pays à revenus élevés tarde à se réaliser et il risque fort de s’enliser dans des conditions actuelles d’une croissance démographique anémiée.

    Dans de telles conditions, tout en se félicitant d’avoir réduit le taux du chômage, les autorités doivent se rappeler que c’est dû principalement à la baisse de la population économiquement active. Cela rappelle le dicton: le combat cessa faute de combattants Mais sans combat, on ne peut remporter aucune victoire. Et sans un solide contingent de jeunes athlètes, ce sera plus difficile de répéter l’exploit des JIOI de 2019. 

    Vivement que soit élaborée une stratégie bien conçue en vue de remettre la démographie mauricienne sur une pente ascendante. Maurice ne peut se passer de sa ressource naturelle la plus importante, c’est-à-dire sa population. En attendant que la stratégie * soit mise en place, Maurice n’a d’autre choix que de recevoir une main-d’œuvre étrangère, mais dans le respect de certaines conditions, notamment un traitement respectueux des lois et des conditions de travail, des prestations professionnelles de qualité en accord avec les pratiques locales et en dernier lieu, un accueil humain au sein d’une société mauricienne accueillante.  Maurice devra s’accommoder de la présence d’immigrants venus nous aider à poursuivre notre développement socio-économique.

    * Voir l’encart reproduisant les éléments de cette stratégie. L’encart est extrait d’un article intitulé : Démographie mauricienne : les défis qui nous interpellent dans un article publié dans Week-End, le 15 mars 2018. Cliquer sur le blog : www.pmdinan.com  pour lire cet article dans son intégralité.

     

    Les éléments de la stratégie démographique

    Les dix suggestions suivantes pourraient constituer les éléments de la stratégie à mettre en place au plus vite :

    1. Une campagne de responsabilisation  menée à deux niveaux : (a) conscientisation des adolescents par rapport à leur rôle de  futurs parents  et à leurs obligations envers leurs enfants, et (b) création d’une école de parents, avec l’accent mis sur l’éducation des enfants
    2. Prestations améliorées des services publics destinés aux futurs papas et mamans pendant la grossesse et l’accouchement.
    3. Abattement fiscal pour enfants à être applicable à un nombre illimité d’enfants, pendant cinq ans et à renouveler ou non en fonction de l’évolution du TFR.
    4. Extension du congé de maternité et introduction d’un congé de paternité
    5. Conscientisation et formation des hommes à l’accomplissement des tâches ménagères ; promotion d’entreprises offrant des services d’aide-ménagère.
    6. Introduction d’horaires de travail flexibles dans les secteurs public et privé.
    7. Disponibilité de crèches sur le lieu de travail et de child care centresdans les villes et villages.
    8. Mise à disposition d’assistantes sociales, dûment formées, pour s’occuper des personnes âgées.
    9. De maisons de retraite («homes») à  des prix abordables avec l’aide de subventions de l’État si nécessaire.
    10. Promotion du télétravail .Encouragement des entreprises, grandes et moyennes, à confier des tâches à des femmes retenues chez elles par les exigences maternelles.

     

    Comme on peut le constater, cette stratégie comporte des éléments relevant de décideurs politiques et des employeurs. C’est pourquoi un accord au plus haut niveau entre le pouvoir et le monde des affaires est hautement souhaitable.

    05/08/2019 Pierre DINAN