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  • Quelles stratégies pour sortir le pays de la crise ?

    Quelles stratégies pour sortir le pays de la crise ?
    Avant d’en venir aux stratégies, définissons d’abord les contours de la crise.
    - En 2020, l’économie mauricienne a cessé de croitre, le volume du gâteau
    national annuel (PIB-Produit intérieur brut) se compressant de 498,3
    milliards en 2019 à 428,2 milliards en 2020, soit une réduction égale à
    14,1%. Il est prévu par le FMI (Fonds Monétaire International) que pour
    celui de 2021, une réduction additionnelle de 15% est à craindre, de
    sorte que le volume du gâteau annuel, d’ici à décembre 2021, ne sera
    que de l’ordre de 364 milliards. En deux ans, nous aurons, ainsi, été
    témoins d’une dégringolade de notre potentiel annuel de valeur ajoutée
    de l’ordre de 134 milliards.
    - Le choc post-COVID ne doit pas occulter les signes des faiblesses d’avant
    la pandémie, notamment la détérioration de la balance commerciale
    résultant en un déficit de 120 milliards en 2019, soit 199 milliards
    d’importation, contre seulement 79 milliards d’exportation.
    - Rappelons aussi les déficits chroniques des finances publiques, résultant
    en une dette publique qui, au 30 juin 2020, avait été estimée à 390,1
    milliards, décomposée en 81,3% de source locale et 18,7% de source
    étrangère. L’estimation d’alors pour l’exercice financier se terminant au
    30 juin 2021 se chiffrait étonnamment à 390,9 milliards, soit quasiment
    le même montant qu’au 30 juin 2020. C’est parce que le déficit
    budgétaire de 2020-21 avait, comme par un tour de magie, était réduit
    à néant par un financement à partir des réserves nationales des devises
    étrangères, jusque-là détenues par la Banque de Maurice. Mais
    l’estimation au 30 juin 2021 révèle que la dette se décompose en 77,4%
    de source locale et 22,6% de source étrangère. Autrement dit, notre
    dépendance sur les financements étrangers s’accroit, ce qui implique de
    gros risques de service plus lourd de la dette publique, puisqu’il faudra,
    pour y faire face, acheter des devises fortes avec notre roupie
    chancelante.
    Quoi faire devant ce constat peu réjouissant ?
    Il convient de répondre aux défis présents en distinguant les mesures à
    long et moyen terme de celles à court terme. Commençons par celles-ci.
    Dans le court terme, que l’on peut ici considérer comme l’exercice
    financier 2021-22, il y a l’urgent besoin de pallier aux conséquences sociales de

    la pandémie, notamment par des soutiens financiers à ceux qui sont au bas de
    l’échelle des revenus et aux entreprises mises à mal par la fermeture des
    frontières. Ce type d’aide budgétaire risque d’entrainer une hausse de la
    fiscalité. Il s’agit d’une aide temporaire, jusqu’au retour à la normale. En
    conséquence, il faut avoir recours à un prélèvement temporaire, sous la forme
    d’une taxe de solidarité, dont il faudrait que son terme soit déjà annoncé. Il
    est hautement souhaitable que le système fiscal actuel ne soit pas modifié de
    manière significative : s’il s’agit de l’impôt sur les revenus, cela découragera
    tous les assujettis, personnes physiques et morales, lesquelles doivent être les
    artisans de la reprise ; s’il s’agit de la TVA, ce sera un coup dur pour le panier
    de la ménagère, qu’il devient déjà difficile de remplir, en raison de la hausse du
    fret et de la dépréciation de la roupie.
    Par ailleurs, afin de s’assurer que les aides sociales parviennent uniquement à
    ceux qui en ont besoin, le ministère de la Sécurité sociale serait bien inspiré de
    procéder à une mise à jour de la liste existante. Parallèlement, il est grand
    temps que soit développé un programme visant à identifier tous ceux qui
    travaillent au noir et échappent ainsi aux filets de la fiscalité et aux exigences
    de la loi du travail.
    S’agissant des moyen et long termes, qu’il n’est pas commode de différencier
    dans ce rapide tour d’horizon, les stratégies sont de deux ordres : celles
    concernant le secteur public et celles qui sont du ressort du monde des
    affaires.
    Pour le secteur public, la priorité est la maitrise des dépenses, aussi bien
    courantes que pour les projets d’investissement. Ce n’est pas la peine qu’on s’y
    attarde, les rapports annuels du Director of Audit ne cessent de décrier les
    gaspillages. Mais, plus fondamentalement, il y a lieu de rationnaliser toute la
    gamme des services gouvernementaux, notamment en mettant fin à
    l’existence des doublons parmi les institutions. Par exemple, la gestion de l’eau
    nécessite-t-elle l’existence de quatre institutions, chacune dotée d’un Board et
    de tout un personnel administratif ? Et celle de la technologie informatique et
    des communications, de onze institutions ? *

    Pour le secteur privé, l’heure est à la réalisation d’investissements ciblés,
    notamment pour redynamiser les secteurs agricoles, manufacturiers et
    financiers transfrontaliers. L’agriculture mauricienne, comprenant aussi

    l’élevage et la pêche, doit pouvoir contribuer, plus substantiellement qu’à
    présent, à nourrir la population, diminuant ainsi le recours à l’importation. De
    plus, elle doit être en mesure d’alimenter en produits de contre saison
    tropicaux des marchés des zones tempérées.
    Quant à la canne à sucre, si elle a toujours son rôle à jouer par rapport au
    marché porteur des sucres spéciaux, il convient d’étudier comment adapter
    cette industrie à l’avenir, afin qu’elle contribue à réduire notre trop grande
    dépendance sur le fioul importé. Le recours éventuel à davantage d’énergie
    verte sera bénéfique aux plans économique et environnemental.
    Du côté du secteur manufacturier, l’heure est à la modernisation, notamment
    avec l’aide renforcée du numérique. Ici, encore, il s’agit d’améliorer la
    productivité afin d’être compétitif à l’international, et tout en soignant la
    qualité, d’ailleurs surveillée avec bonheur par les promoteurs de la marque :
    made in moris.
    Quant au secteur financier, il doit se réinventer pour pouvoir se relever des
    coups reçus depuis cinq ans, notamment la révision du traité fiscal avec l’Inde
    et l’inscription sur la liste noire.
    Et que nos ressources naturelles soient mieux exploitées : les terriennes à
    travers l’embellissement de nos villes, les maritimes pour la production
    d’énergie verte et la pêche hauturière.
    En conclusion, quelles que soient les stratégies retenues, le succès ne sera
    réalisé que par nous-mêmes, du plus grand au plus petit, tout au long de
    l’échelle des responsabilités. Et s’il y a une gageure que nous devons relever,
    c’est celle qui s’impose à chaque Mauricien de nous adapter aux exigences de
    la révolution numérique, quel que soit notre groupe d’âge.

    * Selon un document inédit de Kabir Ruhee: THE MAURITIAN ECONOMY How the past
    and the present should enlighten our future strategic orientation 28th March 2021.

    02/06/2021 Pierre DINAN