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  • Blockchain, bitcoin….et tutti quanti

    Qu’est-ce que le blockchain ?

    Revenons à l’origine de cette révolution technologique qui se déroule sous nos yeux ébahis. Qu’est-ce que le blockchain, cet outil sans lequel les monnaies virtuelles n’auraient pas pris naissance ? La première partie de cet article sera donc consacrée à une brève introduction au blockchain, tandis que la deuxième partie se penchera sur les monnaies virtuelles.

    Le blockchain est un protocole informatique permettant de transmettre des informations de manière sécurisée et transparente. Un exemple nous permettra de comprendre le processus. L’ensemble de ces données constitue un registre, lequel peut être public ou privé.

    1. AB veut effectuer un paiement en monnaie virtuelle à CD
    2. AB accède à un réseau blockchain publié en ligne et créé la transaction précitée dont le montant est exprimé en bitcoin.
    3. Cette transaction est inscrite au sein d’un bloc où se trouvent aussi d’autres transactions.
    4. Ce bloc rejoint d’autres blocs faisant partie du réseau, d’où l’appellation blockchain ou chaine des blocs.

    La transaction (paiement par AB à CD) est enregistrée et elle est non-révocable.

    Le temps pris pour réaliser cette transaction, c’est-à-dire pour que CD reçoive le montant qui lui est destiné varie selon l’intensité d’utilisation du réseau choisi par AB. Cela peut varier de quelques secondes à plusieurs minutes.

    Quelques remarques s’imposent

    • La transaction ne peut être annulée, la transmission des données ayant transité par plusieurs ordinateurs qu’on pourrait difficilement tous pirater simultanément, donc la sécurité de la transaction est assurée. Les concepteurs du blockchain affirment que le registre contenant toutes les transactions  effectuées par ce processus est infalsifiable. L’avenir nous dira si les pirates finiront par mettre à mal cette caractéristique de
    • Aucun recours n’a été nécessaire à un serveur central. Les différents ordinateurs ont rempli le rôle de serveur. On élimine ainsi les risques de piratage d’un unique serveur.
    • La transaction n’a été soumise à aucun organisme de contrôle… pas d’intermédiaire non plus : ni banque, ni institution financière, donc économie de frais bancaires ou d’agence. De la valeur a été échangée entre deux parties (« de pair à pair »), grâce au

    Révolutionnaire

    • Le blockchain est présenté par ses promoteurs* comme un moyen efficace de rééquilibrage par rapport à l’accès aux ressources. Par exemple, c’est le blockchain qui permettrait à deux millions d’adultes non bancarisés dans les pays en développements d’avoir accès aux services financiers.
    • Par ailleurs l’utilisation du blockchain n’est pas limitée au seul secteur financier. Au Ghana, par exemple, il permet la tenue d’un registre décentralisé de l’immobilier                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             remplaçant avantageusement un cadastre qui n’inspirait pas confiance.
    • Les compositeurs de musique et de chansons auraient aussi avantage à avoir recours au blockchain car c’est ainsi qu’ils pourraient obtenir, en temps réel, des données concernant la diffusion de leurs œuvres et des redevances correspondantes à mettre à leur crédit.
    • Un troisième exemple est celui de la géante compagnie maritime MAERSK qui met le blockchain à contribution pour l’aider à suivre, de manière digitalisée, le cheminement de millions de conteneurs qui lui sont confiés à travers les océans.
    • Le blockchain peut aussi aider au contrôle de la traçabilité d’un produit. C’est ainsi que Provenance qui se décrit comme une « entreprise sociale » a constitué une plateforme blockchain et s’est fixée comme objectif d’assurer à tout produit ou à toute marchandise son ascendance digitale, lui procurant ainsi les données sur sa traçabilité, ses origines, ses caractéristiques et son fabricant. (Voir org).

    Public ou privé

    Il faut préciser qu’un blockchain peut être public ou privé. Ainsi, les crypto monnaies peuvent être, elles aussi, publiques ou privées. C’est ce qui explique  le grand nombre de crypto monnaies auxquelles référence a été faite au début de cet article.

     

     

    Le bitcoin

    Après avoir fait connaissance avec le blockchain, tournons-nous maintenant vers les monnaies virtuelles. La plus connue d’entre elles est le bitcoin, mais il importe de retenir que, dans cet article, les commentaires sur le bitcoin, s’appliqueront aussi, mutatis mutandis, à tous ses cousins et petits cousins. Les premiers bitcoins ont été générés en janvier 2009 par le fondateur de blockchain. Comment se fait cette génération ? Le processus de la création de bitcoins s’appelle le minage (mining en anglais). C’est un processus de création monétaire par des « personnes (particuliers ou sociétés) qui connectent avec le réseau bitcoin une ou plusieurs machines équipées pour participer à cette activité. »**. 

    Les mines de bitcoins

    En sus de ces machines spécialisées, les mineurs de bitcoins doivent résoudre une preuve de calcul afin d’assurer la sécurité des transactions : «  Chaque nouvelle preuve de calcul donne naissance à un nouveau bloc de transactions dans la chaine de blocs bitcoin. La difficulté de la preuve de calcul est ajustée tous les quinze jours conformément au protocole bitcoin, en fonction de la vitesse à laquelle sont trouvées les preuves des calculs précédents, pour que le rythme soit de un nouveau bloc toutes le 10 minutes**

    Il va s’en dire que les « mineurs » de bitcoin doivent être rémunérés, vu l’investissement dans le matériel spécialisé et l’acquisition de connaissances pour résoudre la preuve de calcul. La rémunération d’un mineur est «  proportionnelle au pourcentage de sa puissance de calcul par rapport à la puissance de calcul globale, c’est- à- dire de tous les mineurs réunis. »**

    Questions et interrogations

    Les questions que  suscitent les monnaies virtuelles sont nombreuses et donnent lieu à des débats. Car il s’agit bien de monnaies, lesquelles ont, jusqu’ici, été toujours soumises à des règlements et contrôlés par des banques centrales, aussi bien pour la conduite de la politique monétaire nationale, que pour la bonne marche des banques commerciales. En passant outre à l’intermédiation bancaire, voilà donc la monnaie virtuelle faisant le pied de nez à une banque commerciale et enlevant aux banques centrales un levier indispensable à la conduite de la politique monétaire.

    Par ailleurs, la monnaie virtuelle faciliterait, dit-on, des opérations illégales ou illicites, vu l’absence d’intermédiaires, au grand bonheur des trafiquants de drogue et de corrompus de toutes sortes.

     Une troisième objection provient du camp des économistes. La monnaie a trois caractéristiques, selon les textes : elle est (1) un moyen d’échanges, (2)  une unité de compte, et (3) une réserve de valeur.

    La monnaie virtuelle répond-elle à ces trois critères ?

    Oui, sans doute, au premier critère car elle peut servir de moyen de paiement pour un achat où les deux parties s’entendent sur les valeurs de la monnaie utilisée. Oui aussi, quant à l’unité de compte désignée en bitcoin ou autre monnaie virtuelle, aussi longtemps toutefois que cette unité de compte jouisse d’une certaine stabilité - ce pour quoi existent les banques centrales, comme il y a bien lieu de le rappeler !

    En fait, les difficultés se présentent par rapport au troisième critère, celui de la monnaie virtuelle comme devant être une mesure de valeur. Les changements fréquents et énormes auxquels  le bitcoin est sujet sont une indication de son extrême volatilité, probablement due au fait que, contrairement à des monnaies réelles, il ne repose sur aucun socle de production ou de services physiques. Il n’est que le résultat d’actions de minage des spécialistes de crypto monnaies, de ses protocoles et de ses algorithmes. C’est pourquoi s’élèvent des voix quant aux risques que courent des épargnants à investir dans des valeurs côtées en bitcoin ou autres monnaies virtuelles. Certains n’hésitent pas à qualifier de tels investissements de spéculatifs.

    La SBM favorable à des monnaies virtuelles

    Comme on pouvait d’y attendre, les banques centrales sont généralement opposées à la reconnaissance du bitcoin dans les textes législatifs. Une exception est celle du Japon qui a récemment reconnu des transactions en bitcoins. La Banque de Maurice a également  laissé entendre son opposition à la monnaie virtuelle, mais une banque commerciale,  la SEM, a annoncé en octobre 2017 qu’elle est prête à accepter de la monnaie virtuelle (bitcoin et ethereum) comme collatéral  de prêts consentis par elle. Cette garantie collatérale opèrera grâce à une plateforme spécialisée en monnaie virtuelle et gérée par une compagnie qui a pour nom Secured Automated Lending Technology ( SALT).

    L’avenir des monnaies virtuelles

    On n’imagine pas que les monnaies virtuelles vont disparaitre, à moins d’une catastrophe au niveau planétaire causée par l’éclatement de la bulle dans laquelle des investisseurs/ spéculateurs semblent se complaire. Il y a des raisons de croire que, à l’instar du Japon, les autorités monétaires et politiques vont finir par s’adapter à la présence d’opérations financières menées par blockchain. Ce qui importe dorénavant, c’est de se servir des facilités offertes par blockchain tout en modifiant les modèles d’opération pour incorporer cette nouvelle méthodologie. Il y a là des opportunités pour des entreprises axées sur l’innovation. Ce serait une perte de temps vouée à l’échec, que de chercher à endiguer la marée, cette tâche impossible que la légende attribue au roi Canut.

    Législation et formation appropriées

    Plutôt que de se fixer uniquement  sur la haute volatilité des monnaies virtuelles - tâches par ailleurs essentielles -  nous devons nous familiariser avec les facilités offertes par elles et les utiliser, sans oublier toutefois, de veiller à ce qu’il n’y ait pas des abus. Il est souhaitable qu’à Maurice, soit développée une législation appropriée, sous la houlette des institutions concernées, notamment le Financial Services Commission (FSC)  et la Banque de Maurice, avec le concours des opérateurs du privé dans les technologies de l’information et des communications ainsi que dans les finances. Il n’y a pas de temps à perdre : les opérateurs et courtiers en bitcoins, ethereum et autres monnaies virtuelles sont déjà actifs sur les marchés, y compris à Maurice si l’on se base sur des publicités sur la toile. C’est pourquoi les compétences financières du public comme du privé doivent se réunir pour étudier comment aider les investisseurs potentiels en crypto monnaies  à se former afin qu’ils puissent prendre leurs décisions de manière rationnelle, et sans succomber à des mirages provenant d’agents sans scrupules.

    Les start-ups

    C’est un fait connu que les petites et moyennes entreprises mauriciennes, surtout celles qui portent un projet innovant ou nouveau  ont du mal à se financer. Or, en France  notamment, de telles entreprises ont de plus en plus recours à des levées de fonds libellés en monnaie virtuelle. Par exemple, des détenteurs de bitcoin achètent des tokens (jetons), mis en vente par ces entreprises au cours d’une ICO (initial coin offering).

    Ces jetons qui sont des actifs numériques donnent droit à leurs détenteurs de se procurer les services futurs de l’entreprise, un peu comme si l’on achetait des airmiles  par avance. Cela conforte les promoteurs par rapport à leur futur chiffre d’affaires. Dans le même temps, les détenteurs des tokens peuvent spéculer et  vendre leurs  tokens à profit.

    Il est intéressant  d’observer que les détenteurs des tokens ne deviennent pas des actionnaires de la future entreprise, ce qui permet au promoteur de garder la main sur son projet.

    Moyennant une législation pour prévenir des abus, nous pourrions à Maurice étudier la possibilité d’ICO dans la mesure où elle pourrait faciliter le démarrage des certains start-ups bloqués par l’absence de financement adéquat.

    Pour conclure

    L’objectif premier de cet article était de nous familiariser, dans la mesure du possible, avec ces nouveaux termes barbares à nos oreilles : blockchain, bitcoin, initial coin offering…. et ainsi de suite.

    Mais ce ne sont que des termes nouveaux du vocabulaire financier et technique. Les applications diverses et leurs évolutions doivent être connues. Plus que jamais, le numérique nous interpelle et si nous l’ignorons, ce sera à nos dépens.

    On n’aura jamais fini d’apprendre et de s’adapter.

    Pierre Dinan

    *Claire BALVA, lors d’un discours qu’elle prononçait dans le cadre d’un Ted X Talk à Lyon-voir blockchainfrance.com

    ** Pour s’informer davantage, cliquer sur atlantico.fr, un magazine en ligne, et rechercher : Une mine de bitcoin, c’est quoi ? Les textes cites dans cet article sur le bitcoin sont extraits de ce document en ligne.

    05/02/2018 Pierre DINAN