Parmi les mille et un problèmes qu’il incombe à nos gouvernants de résoudre, celui des pensions risque d’être relégué aux derniers rangs. La raison en est bien simple: c’est à long terme que se font sentir les conséquences d’une absence de réformes, de sorte que, à court et moyen terme, le mal se répand insidieusement et en silence. Et comme de telles réformes sont généralement impopulaires, tout pouvoir, dont l’horizon stratégique- pour ne pas dire : électoral-se limite à cinq ans, succombe à la tentation de les ignorer.
Telle est la réflexion que suscite la toute récente publication d’une étude du Fonds Monétaire International(FMI)* sur les réformes à appliquer aux systèmes de pensions mauriciens. Les auteurs présentent l’étude comme un document de travail (working paper), dont les propositions sont susceptibles d’être commentées et discutées. Une belle occasion, donc, pour remettre sur le tapis le financement des pensions à Maurice, dans le contexte (a) d’une population vieillissante, (b) de l’universalité des pensions non contributives, émargeant aux finances budgétaires, et (c) de la baisse continue de l’épargne au niveau national. Pour faciliter la compréhension de ce qui suit, précisons qu’il y a deux méthodes de financement des pensions payées par l’Etat : l’une consiste à puiser des fonds budgétaires, selon les besoins de chaque année, l’autre requiert la constitution d’un Fonds qui recueille des contributions mensuelles des futurs bénéficiaires et les fait fructifier en attente des pensions futures.
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